• Je me sentais complètement liquide, désintégré... J'entendais la voix de Marie, en arrière plan, me répéter qu'elle était un ange... Par moment, mon œil semblait être sujet à des interférences et je voyais la mire multicolore réapparaître, par intermittence. Quelques images, quasi subliminales, se fixaient aussi quelquefois de façon fugitive sur ma rétine artificielle.

    Des dessous chics, de chez JP Gothic, une fesse galbée et ferme, un bout de toison pubienne... D'où sortaient ces images ? Y avait-il un bug dans le logiciel de mon pack autonome.

    Mes forces m'abandonnaient inexorablement je le sentais, mais je m'accrochais à la vie, m'agrippant à ces images pour ne pas sombrer définitivement.

    Je ne compris que plus tard ce qui se passa, à cet instant...

    Mon œil et celui de Marie se croisèrent avec un angle que les techniciens de chez AUTONOME-CORP qualifièrent par la suite de asymptométrique. Le larsen logiciel qui s'ensuivit nous plongèrent, Marie et moi, dans une dimension neutronique à recombinaisons neuronale. Nous avions, en quelque sorte, quitté le monde réel et nos esprits avaient synapstiquement fusionné. Le processus ainsi initié, totalement nouveau et inconnu jusqu'alors, eut pour conséquences le débridage total de nos mécanismes d'inhibition.

    Lorsque sa main se posa sur ma fesse, je me souviens en avoir éprouvé une sensation totalement inédite, que je pourrais qualifier aujourd'hui d'orgasme dermique. Je parcourai à mon tour les lignes de son cou, du revers de ma main, découvrant une texture d'une douceur abyssale. J'allai l'enlacer complètement lorsqu'une odeur infecte bouleversa mes sens...

    Je ne rêvais plus, ça sentait de thé à la menthe...

    A suivre

    Oups (by Marie...)(vi bon ben bah ça va hein j'l'avais oublié !!)(fait chier les italiques !)(demain !!)

    Cyrille Coltovickz avait raccroché. Il serait là dans moins d'une minute. Nous nous connaissions lui et moi depuis presque deux siècles. Mais il ne faisait pas son âge. En fait, j'avais débuté dans les services jardins secrets sous les ordres de son père, le Professeur Coltovickz, imminent chercheur aux services de l'Etat, en retraite depuis peu. Notre service comportait peu de personnes fiables. Nous étions, finalement, Cyrille et moi, les seuls à pouvoir sauver ce pauvre Monsieur D.

    Je retournais dans le salon et constatais avec horreur que Monsieur D. était en train de... Fondre ! Je me précipitais sur lui.

    - Monsieur D. !

    - Marie... Sau... Sauvez-moi... S'il vous plaît...

    - Oh my god ! Mais oui oui ! Tenez buvez ça ! Heu non ! Je... Le Docteur Coltovickz va arriver !

    - Oh ?

    - Oui... Pour la révision... Pas de panique Monsieur D.

    - Vous êtes un ange Marie...

    - Heu... Pas sûre mais... Oui oui si vous voulez...

    - Un drôle d'ange mais un ange quand même...

    - Heu... Oui oui...

    Il délirait complètement le pauvre. La porte s'ouvrit et Cyrille arriva...

    A suivre...


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  • Pour aller plus vite j'utilisais mon aspirateur téléportationnel. Il fallait d'ailleurs que j'en change mais je comptais bien sur mon pouvoir de séduction pour plutôt m'en faire offrir un... En dix secondes et demi me voilà devant chez Monsieur D. Dring dring. Deux coups. Bien que pas encore tout à fait télépathe, il saurait que c'était moi.

    - Entrez Marie, je suis ravi de vous revoir...

    - Bonjour Monsieur D., je suis ravie également... Je ne pensais pas vous revoir si tôt...

    - Pourquoi ?

    - Eh bien parce que vous m'aviez dit que vous vouliez d'abord faire tous ces changements physiques sur vous et...

    - C'est fait !

    - Déjà ?

    - Déjà... Le Docteur Coltovickz est particulièrement doué, voyez...

    - Hum... Je vois... Permettez ?

    Monsieur D. me regardait d'une drôle de façon. J'ai bien reconnu une petite lumière rouge dans son œil droit et... Oh... Il était enfin muni du fameux rayon B78g ! Génial. Je me plaçais pile devant lui. Je savais qu'il pouvait voir sans effort que je portais sous ma cuirasse Jean-Paul Gothique bleu nuit un soutien-gorge rouge du même créateur [à pointes !] et un string assorti. Mais apparemment, soit Monsieur D. était aveugle d'un œil, soit le Docteur Coltovickz ne lui avait, le bougre, pas expliqué toutes les fonctions de son rayon !

    - Monsieur D. ?

    - Oui Marie ?

    - Heu... Regardez-moi...

    - Je ne fais que ça...

    - Non mais pas dans les yeux ! Regardez-moi heu... Partout !

    - Partout ? Comment ça partout ? Heu ?

    - Que voyez-vous ?

    - Eh bien je... Je vous vois vous !

    - Tss mais encore ! Regardez mieux !

    - Mieux ? Mais je ne comprends pas ?

    - Regardez-moi... D'un SEUL ŒIL Monsieur D. !

    - ... !!!!!!!!!!!!!

    - Ahhhhh !

    - Diantre ! Marie ! Je... ! Arghh !

    Enfin il avait compris. Bon ! Eh bien c'est à ce moment-là que je me suis dit que j'en avais pour la soirée de lui faire passer des tests à celui-là...

    A suivre...


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  • Une sorte de flegme m'avait atteinte ce matin là... Je n'avais même pas envie d'aller lire mes messages quand la voix rocailleuse |due aux réactions chimiques de l'immeuble] de mon ordinateur me dit

    Tu as un message poulette ! Et grouille-toi c'est Monsieur D. !

    J'en ai lâché ma tasse de thé à la menthe tant l'odre était radical. De toute façon, j'avais trés envie d'avoir des nouvelles de Monsieur D. qui, je le savais, avait rendez-vous avec le Docteur Coltovickz pour quelques pièces de plus à rajouter assembler enlever et sûrement même une révision.

    J'aimais beaucoup Monsieur D. Il me faisait beaucoup rire. Il avait toujours de drôles d'idées. Et des envies assez... Assez... Comment dire ? Inexplicables ? Voilà, c'était exactement le terme ! J'aimais ses yeux surtout que je savais désormais que le Docteur Coltovickz allait lui en implanter un qui me déshabillerait du premier jet de laser. J'aimais ses mains et ses doigts et j'avais hâte de voir ce que cette nouvelle intervention du Docteur allait donner sur Monsieur D.

    Je me précipitais donc sur mon ordinateur pour lire un message de cet homme mystérieux qui me troublait chaque jour un peu plus. Je me souvins au même moment de notre rencontre prés de la cage aux lions dans le Zoo central où j'étais venue prendre quelques photos pour le magazine pour lequel je bossais.

    Le message était court mais clair. Monsieur D. m'avisait des changements physiques opérés sur lui par le Docteur Coltovickz et m'invitait à venir tester ses nouvelles fonctions chez lui. J'avais à peine le temps de me préparer pour être à l'heure.

    Je m'habillais rapidement tout en songeant que Monsieur D. n'allait pas être tout à fait le même mais que s'il était, comme il ne le disait toujours pas, vraiment amoureux de moi, il fallait qu'il comprenne qui j'étais vraiment sous cette couverture de photographe animalière, et qu'il lui faudrait, pour me plaire encore plus, changer encore plus. Tester encore plus de changements. Devenir un autre.

    Un autre que je pourrais entièrement saisir commander deviner. Un homme objet.

    ... A suivre...


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  • Je suis ressorti de chez le docteur Coltovickz un peu désorienté. Cette sensation, parfaitement décrite dans la procédure d'implantation, ne devait pas m'alarmer et tout rentrerait dans l'ordre en quelques heures.

    Le soudage biologique du processeur Pentium 183 sur mes cordes vocales n'avait pris que quelques minutes et la mise en place du cône auditif télescopique dans mon oreille gauche n'avait été qu'une formalité. Sur le conseil du vendeur d'AUTONOME-CORP, j'avais opté pour la pose des membranes microplastic sur les trois principaux doigts de la main droite qui me permettrait une prise en main plus rapide de mon bloc par l'accès à des fonctions tactiles virtuelles. Mais très rapidement, m'avait-il assuré, je n'utiliserais plus que les fonctions vocales à infrasons ; il suffisait de s'entraîner un peu.

    Mon œil artificiel ne me posait aucun problème et je dois dire que j'étais incapable de faire la différence avec l'ancien. Seul le petit led rouge qui clignotait en haut à droite de mon champ de vision constituait une différence. Je décidais de l'essayer.

    Par une contraction du larynx, j'activai les fonctions tactiles virtuelles et le Menu Principal apparut en surimpression. A l'aide des mes trois doigts, je naviguai dans les options, ouvrit la page GOOGLE sur Internet, accédai à mon carnet d'adresse. Un simple clic m'aurait mis en relation directe avec un correspondant, mais je n'étais pas sûr de maîtriser encore les fonctions vocales et auditives de l'appareil. J'étais très excité par cette nouvelle technologie.

    Je fis un rapide détour sur le site de MAPPY afin connaître l'itinéraire de retour le plus ensoleillé – j'avais horreur du brouillard quasi permanent qui baignait certaines régions la ville – puis je décidai de me connecter sur mon blog. Je tapai l'adresse dans la barre : http//decker.blogg.org.

    J'envoyai rapidement un petit message à Marie pour lui annoncer la nouvelle et me mis en tête de raconter aux autres mon passage au bloc autonome. Je cherchai un titre... Et le trouvai...

    Histoire courte....


    A suivre...


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  • J'ai jeté un dernier coup d'œil au plateau sur lequel étaient disposés les éléments de mon bloc autonome puis j'ai décidé de me laisser aller. Le docteur Coltovickz s'est muni d'un instrument métallique à la forme bizarre puis m'a souri. Je pouvais observer son intervention dans le dôme panoramique qui surplombait la banquette.

    Il glissa son outil entre ma paupière et mon globe oculaire puis, d'un geste précis, exorbita mon œil droit que le test avait déterminé comme étant mon œil directeur. A l'aide d'une petite pince pointue, il sectionna le nerf optique et je perdis instantanément la vue, du moins du côté droit. Il saisit le connecteur RJ 415 A, livré avec le pack, qu'il raccorda à l'extrémité du nerf grâce à une sertisseuse laser puis examina avec soin la prothèse oculaire du pack. J'avais moi-même été stupéfié par l'exactitude de cette copie. Le technicien de AUTONOME-CORP m'avait assuré qu'il était impossible de faire la différence entre cette prothèse et l'œil original. Même la texture de la cornée y était reproduite à l'identique. L'empreinte biométrique de mon iris avait été relevée sur deux millimètres et les nuances de coloration analysées et restituées avec une précision nanométrique.

    Lorsqu'il enclencha la prothèse sur le connecteur, une mire multicolore apparut. Puis il replaça l'œil artificiel dans son orbite et déclara qu'il procéderait à la syntonisation tout à la fin, lorsque l'ensemble du bloc serait installé.

    A suivre...




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